samedi 7 août 2010

Le pubis ! Osons en parler ! (3)

Je pense qu’il est utile pour la compréhension de ma démarche, que je précise qu’à l’époque où j’ai rencontré Jean-François, celui-ci étant devenu mon meilleur ami, mon confident avec qui je pouvais parler de tout sans non-dit, j’étais mariée à un homme qui s’empressa, dès la bague au doigt passée, de me plonger dans la plus profonde obscurité, dans la pire négation de moi.

Inutile de penser à dialoguer, encore moins à mon droit de m’exprimer, d’agir. Inutile de penser un seul instant à la nudité, cela aurait été un sacrilège.

Lorsque j’ai fui ce mariage, j’ai pris possession de mon appartement, de mon chez moi.
Immédiatement, je me suis sentie libre et j’ai commencé à y vivre nue. Jean-François était, comme je viens de l’écrire, mon meilleur ami, en rien mon amant.
Dans une de nos nombreuses conversations au petit bistrot que nous aimions fréquenter, comme il l’écrit dans les articles « le naturisme pas à pas » sur notre blog naturiste, je lui ai fait part de ce que je vivais nue chez moi.
Il a applaudi à deux mains, m’a félicitée.

Un après-midi d’été, il me rendit pour la première fois visite à mon appartement. Dans la conversation au salon, il me dit s’étonner de me voir habillée. Une très longue conversation s’engagea sur le sujet, moi émettant mes remarques, lui apportant, comme d’habitude, ses réponses sans non-dit.

A un certain moment, je me suis levée pour aller chercher une bouteille de rosé au frigo et des verres car il faisait très chaud. Je suis passée outre de la cuisine, suis entrée dans la salle de bain et ai ôté ma robe sous laquelle je ne portais rien. Je suis entrée dans la cuisine, ai pris un plateau sur lequel j’ai placé la bouteille et deux verres.

Lorsque je suis revenue dans le salon, Jean-François n’a rien dit. J’ai vu ses yeux s’illuminer. J’ai déposé le plateau sur la table du salon et suis restée là, debout, nue sous son regard émerveillé. Au bout d’un moment il m’a dit : « surtout, ne te rhabille jamais ».
Je ne me suis plus jamais rhabillée en sa présence. Nous avons poursuivi notre conversation, moi nue, lui habillé. Je me suis rapidement détendue. Il me parlait normalement, tranquillement, comme si j’étais habillée. C’était fascinant.

Lorsqu’il est parti, j’ai compris ce qu’il m’expliquait dans nos conversations concernant le naturisme (il le pratiquait à l’époque depuis une dizaine d’année), que la nudité et la sexualité n’étaient pas liées.
Je commençais, dans le même temps, à apprendre à accepter d’être regardée nue, ce qui était une grande première pour moi. C’était la première fois qu’un regard se posait sur ma nudité.
Je venais de fêter mes trente ans !
Chaque fois qu’il me rendait visite, par après, je l’accueillais nue et j’aimais converser avec lui de cette manière, déambuler normalement dans l’appartement tout en m’habituant petit à petit à son regard sur ma nudité.

Déjà à l’époque, Jean-François avait toujours son appareil photo sous la main. Lorsqu’il me rendait visite, il aimait me photographier nue dans mes moments de vie, dans le salon, dans la cuisine.
Chaque fois que j’entendais le déclic de l’appareil, mon cœur battait à 100 kilomètres à l’heure, de joie.
Et lorsque le soleil brillait, il m’emmenait promener aux lacs de l’Eau d’Heure (Belgique). Dès que nous trouvions un endroit tranquille, il me disait : « allez, déshabilles-toi que je fasse des photos de toi ».
Il ne fallait pas qu’il me le demande deux fois.
Avant de rentrer à l’appartement, nous passions déposer la bobine de film, toujours des 36 vues, chez le photographe. J’avais toujours un pincement au cœur lorsque je l’entendais dire à Jean-François : « il faut compter trois à quatre jours ».

Lorsque nous allions rechercher les photos, je restais derrière Jean-François lorsque le photographe ouvrait la pochette, sortait les photos, les montrait à Jean-François pour savoir si c’était bien les siennes.

Je n’osais regarder les photos et encore moins le photographe qui avait sous les yeux les photos de moi, nue.

Mais, une fois dans la voiture, je m’empressais d’ouvrir la pochette et de les regarder, encore et encore. Une fois à l’appartement, je les regardais à nouveau, en choisissais, une, deux, trois ou plus, demandais à Jean-François de les faire agrandir pour les encadrer et les accrocher aux murs de l’appartement. Ce qu’il faisait.
Petit à petit, les murs de mon appartement se sont emplis de mes photos me représentant nue.
J’étais sortie, en un rien de temps, des ténèbres pour me retrouver en plein soleil. Et ces photos, je ne me lassais pas de les regarder, de les examiner en détail.
A suivre, ...

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